Depuis mai 2015, sur les routes du monde au gré des vibrations d'âmes ...
- au Xinjiang chinois
Route : Il y a d’un côté les grands axes en assez bon état mais qui peuvent faire de larges détours notamment dans l’Ouest. Les plus petits axes sont souvent en mauvais état et abandonnés depuis plusieurs décennies : Les automobilistes ont créés des pistes parallèles à la route principale pour éviter les nids-de-poule. Plus on va vers l’Est plus le trafic s’intensifie. Sur les axes moins courus les voitures sont rares.
Les automobilistes klaxonnent souvent pour encourager. Dans l’Ouest et le centre du pays, ils s’arrêtent souvent pour discuter. Le vent rend l’avancée difficile dans ce pays si plat surtout dans l’Ouest. Au printemps et au début de l’été, le vent venait le plus souvent de l’Est. Dans les steppes, les zones d’ombres sont quasi inexstantes et le soleil peut taper fort.
Camping : Camping sauvage facile, les larges étendues ne manquent pas. Hébergement possible dans toutes les petites bourgades.
Langues : Le Kazakh, de la famille des langues turques, reste la langue de référence à la campagne et surtout dans l’Ouest. Il est concurrencé par le russe avant tout dans le Nord-Est et dans les plus grandes villes. A Almaty, il n’est pas rare de rencontrer des kazakhs (ou des membres d’une des minorités du pays) ne parlant pas le kazakh. Le russe est bien parlé dans tout le pays, même à la campagne. Leur accent est agréable. Le niveau de russe est l’un des plus élevé des pays de l’ex-URSS. En dehors des plus grandes villes, les connaissances d’anglais sont rudimentaires.
Visa : En 2016, il était possible de voyager deux semaines dans le pays sans visa. Le visa touristique le plus long est d’une durée de trois mois. J’avais dû obtenir une invitation d’une agence touristique kazakhe et l’ambassade avait pu émettre mon visa en trois jours. Petit Bémol: le visa interdit de rester 90 jours d’affilée. Il faut entrer et sortir du pays tous les 30 jours ce qui est très pratique pour un pays de la taille du Kazakhstan. La première fois que j’ai dû sortir du pays la frontière kirghize était distante de 36 heures en train !!!
Intérêt touristique : J’ai adoré voyagé au Kazakhstan et compte y retourner pour sa vie religieuse et parce que la population est accueillante. Cela étant dit l’intérêt touristique est très limité. Les lieux intéressants existent mais ils se perdent sur un vaste territoire de steppes monotones. Pour qui ne parle pas le russe ou n’a pas d’objectifs particuliers au Kazakhstan d’autres pays semblent plus adéquats.
Remarques complémentaires :
Il peut ne plus y avoir de village pendant une centaine voire même 200 kilomètres et certaines routes sont désertes. Il est indispensable de prendre à manger et à boire en suffisance. Chaque village à son épicerie.
Population très accueillante et prête à aider.
Routes:
Routes à la qualité de revêtement très variable. Elles sont généralement en assez bon état. La plupart des routes sont en montagne avec quand même pas mal de tronçons plats le long des lacs ainsi qu’aux alentours de Bichkek et d’Och.
Les automobilistes sont corrects pour la région et ne s’attaquent pas aux cyclistes contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là.
Camping :
Camping sauvage facile à la montagne. Aux alentours des agglomérations les constructions s’étirent à l’infini le long des routes ce qui rend le camping plus ardu. Hôtels généralement disponibles dans les petites bourgades.
Langues :
Le Kirghize est une langue turque très proche du kazakh. Le russe est très bien parlé à Bichkek où une partie de la population ne parle même pas le kirghize. Il est également bien parlé à la campagne mais il arrive qu’il ne soit pas compris. Le niveau de russe est moins bon au sud du pays. En dehors des plus grandes villes, les connaissances d’anglais sont rudimentaires.
Visa :
60 jours sans visa et on peut sortir et rentrer à nouveau dans le pays pour obtenir 60 jours supplémentaires.
Intérêt touristique :
Pédaler dans les montagnes est fascinant. Je pense cependant que la destination est surévaluée car il existe des montagnes dans d’autres pays, les routes sont un peu trop fréquentées par les automobilistes, la barrière de la langue est difficile à surmonter, l’offre culturelle est limitée.
Remarques complémentaires :
Population très accueillante et prête à aider.
Route :
Roues souvent trop grosses et fréquentées (population concentrée dans les mêmes régions). Il n’est pas toujours possible de trouver une alternative par de petites routes. J’ai passé un des rares cols du pays, c’était sympa mais évidemment c'est sans comparaison avec la Kirghizie et le Tadjikistan.
Camping :
Il n’est pas très compliqué de faire du camping sauvage. On est vite amené à demander aux gens où il est possible de camper car entre les constructions et les champs, la place est souvent limitée.
Langues :
L’Ouzbek est de la famille des langues turques. Le niveau de russe est bien plus bas qu’en Kirghizie ou au Kazakhstan. Cela se ressent surtout à la campagne. On trouve quand même facilement un locuteur de russe. Les connaissances d’anglais sont rudimentaires.
Visa :
Visa de trente jours avec possibilité de sortir du pays à échéance pour en faire un nouveau. Le visa peut se faire facilement à l’ambassade. Il est aussi possible d’obtenir un e-visa. Il est facile à obtenir mais le site bug si les photos ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur. Dans les pays avoisinants de nombreuses échoppes peuvent faire des photos aux normes pour une somme modique.
Intérêt touristique :
Pour faire du vélo, les possibilités sont assez limitées mais c’est toujours sympa de s’imprégner de la culture du pays.
Quelques belles villes.
Remarques complémentaires :
Population très accueillante et prête à aider.
Routes:
Routes à la qualité de revêtement très variable, mais plutôt en mauvais état. Pour le Pamir, la route principale vers Karakul tout à l’est était en bon état, non asphaltée vers la frontière kirghize. Ça se gâte, depuis Rushan en direction de Douchambé par le nord. Rien de bien terrible cependant.
Les routes secondaires étaient souvent pierreuses, quelques fois inondées et jamais asphaltées. Je m’inquiétais surtout des éventuelles chutes de pierre depuis les falaises. En dehors du Pamir, les routes étaient en assez bon état. Routes souvent peu fréquentées.
Dans les montagnes, les routes étaient rarement raides, faites des longs plateaux ou de longues rivières. Franchement, je n’ai connu que deux cols à supporter la comparaison avec leurs homologues européens. Pour l'altitude, il faut laisser le temps au corps de s’adapter. Si on commence à vélo depuis la plaine, on monte à son rythme et progressivement…
Camping :
Camping sauvage possible, mais il faut parfois parcourir plusieurs kilomètres pour ne pas être coincé entre la falaise et la rivière. Sur la frontière afghane, il faut éviter d'être trop visible. Un coin pour dormir dans une auberge ou un dortoir est souvent trouvable.
Langues :
Le Tadjik est une langue indo-européenne très proche du persan. Il y a compréhension mutuelle avec les Iraniens. Le niveau de russe est bien plus bas qu’en Kirghizie ou au Kazakhstan. Cela se ressent surtout à la campagne. On trouve quand même facilement un locuteur de russe. Les connaissances d’anglais sont souvent rudimentaires. J’ai eu l’impression que les Pamiris se débrouillaient mieux en langue étrangère que dans le reste du pays.
Visa :
45 jours de visa à demander sur internet en indiquant la date souhaitée du début du séjour. Par contre, il est impératif de ne pas dépasser le délai de validité. Pour un jour de retard, c’est tout de suite 400 dollars et un passage devant le juge si je me souviens bien.
Intérêt touristique :
Pédaler dans les montagnes est fascinant. Je pense cependant que la destination est surévaluée chez les cyclistes. Les paysages ne changent souvent pas sur de longs kilomètres. Il existe des montagnes dans d’autres pays. La barrière de la langue est difficile à surmonter et l’offre culturelle limitée.
J’ai beaucoup apprécié l’habit traditionnel des femmes, le kurta, souvent porté.
Remarques complémentaires :
Population très accueillante et prête à aider, suivant les régions avec une arrière-pensée (pas bien méchante).
Route :
En règle générale, l'asphalte progresse dans tout le pays. Les grands axes sont en partie asphaltés. En 2018, la route d’Oulan-Bator jusqu'au lac Khövsgöl via Möron était asphaltée de même que l'axe traversant le pays en son centre via Oulan-Bator et reliant la Russie à la Chine. L'asphalte se généralise sur la route reliant la capitale à Bayan-Ölgii à l'Ouest du pays via Bayankhongor. Chaque année, une partie de la route est construite. En 2018, il restait une centaine de kilomètres entre Bayan-Ölgii et Khovd ainsi que 200 kilomètres entre Delger et Bayankhongor. Pour rejoindre Ulaangom (ville tout au nord-ouest) à Oulan-Bator, entre l'est du lac Khyargas et Tosontsengel, il y a encore quelques passages non asphaltés mais là aussi le bitume progresse. Pour le sud, Dalanzadgad est aussi relié à la capitale par une route asphaltée. Pour l'est de la Mongolie, la route d'Oulan-Bator à Baruun-Urt et celle pour Choybalsan sont asphaltées. Quand les routes sont asphaltées, elles sont souvent assez roulantes, les montées n'étant pas trop raides et les virages étant rares (à condition que le vent ne s'en mêle pas). Ces routes sont en général en bon état.
En dehors de ces axes, une infinité de pistes sans fin partent dans tous les sens. C'est sur ces petites routes que la grande aventure commence. Leur beauté est infinie. Il faut prévoir beaucoup d'eau et de temps. Parcourir cinquante kilomètres par jour représente déjà une performance. Ces pistes sont le plus souvent de simples traces dans les steppes. En général, ces routes sont faisables à vélo. Dans les régions proches de dunes de sable, le vélo s’enfonce et avancer devient très difficile.
Il n'y a quasiment pas de panneaux indicateurs. Dans les régions plus plissées, il est facile de suivre la piste car toutes les traces doivent obligatoirement passer par la même vallée. De même sur les grands axes, les pistes sont mieux marquées. Dans les déserts plats et désertiques c'est souvent bien plus difficile... Les jeunes préfèrent le GPS, je préfère me perdre.
Hébergement :
Camping sauvage facile, les larges étendues ne manquent pas. Hébergement rudimentaire possible dans tous les soums (Attention, il se peut qu'un endroit indiqué sur la carte soit seulement un lieu-dit et pas un soum).
Langues :
Le mongol est une langue vraiment difficile et en plus leur gestuelle est bien différente de la nôtre. Dans la province de Bayn-Ölgii, majorité de Kazakhs, parfois incapables de s'exprimer en mongol. La barrière de la langue est un vrai handicap. Pour plus d'information sur l'apprentissage du mongol, prière de m'écrire un email.
Le niveau de russe est en général très faible, plus encore à la campagne. A Bayn-Ölgii il est un peu plus populaire mais pas mirobolant. A Oulan-Bator, il est possible de rencontrer des locuteurs (jeunes et vieux) mais l'anglais est bien plus populaire et apprécié. En dehors du centre-ville, il est cependant difficile d'être compris. En été, plus de citadins partent à la campagne ce qui augmente sensiblement les chances de rencontrer des personnes parlant l'anglais.
Visa :
Visa d'un mois prolongeable un mois. Le visa touristique trois mois est désormais difficile à obtenir.
Intérêt touristique :
Magnifique pays pour qui aime l'aventure et le camping à condition de se donner les moyens pour sortir des chemins battus ce qui n'est de loin pas évident.
Il y a des steppes bien sûr avec très peu de végétations mais aussi des forêts sans fin, de hautes montagnes, des déserts de sables, de magnifiques rivières.
Au niveau des températures:
Le voyage à vélo est envisageable dès mars à condition de ne pas choisir les régions les plus froides ou de grosses montagnes. Le jour les températures sont supportables (aux alentours du 0) mais il faut vraiment un bon couchage capable de tenir les -20. Le printemps est connu pour son vent venant de l'Ouest. Pour avril, même remarques avec des nuits à prévoir plus proche des -10 et des journées un peu pls chaudes.
Les conditions sont généralement bonnes de mai à fin septembre mais les nuits peuvent être froides plus encore en altitude et on est souvent sur des plateaux un peu en altitude. Pour octobre même remarque que pour mars.
Finir avec des gelures ou en hypothermie et se trainer jusqu'à la route asphaltée la plus proche est une réalité d'octobre à avril. En été, le principal danger est le manque d'eau. Prévoir des réserves suffisantes en tenant compte du fait que la plupart des lacs de l'Ouest du pays sont salés.
Remarques complémentaires :
A la campagne, il est normal de s'entraider et si vous avez un problème on ne vous abandonnera pas.
Le pays est vraiment grand et la population vraiment faible, une fois les grands axes quittés, il est possible de se retrouver vraiment seul pendant plusieurs jours. Il arrive de tomber sur une yourte ou même plusieurs mais ceci ne constitue de loin pas une certitude.
Route :
Routes de bonne qualité en général, un peu trop grosses et trop courues. Du coup, on est plutôt content de tomber sur de petits axes (ça arrive parfois).
Tout au nord, le paysage est fait de grosses steppes sans fin, un peu plates et monotones avec des habitants uniquement retranchés dans les villes. Pas mal de belles montagnes et de longs plateaux rythment la région centrale.
Hébergement :
Camping sauvage interdit. Il est vraiment possible que la police débarque. Dans des régions reculées, la population locale aide parfois mais elle n’en a pas le droit et peu s’attirer de gros ennuis. Du coup, en essayant de camper sur un terrain privé, on a tôt fait de risquer la délation.
Comme le pays est souvent dénué de végétation, il est difficile de se cacher. On peut chercher une vallée latérale dans les zones montagneuses et parfois tomber sur des petits paradis à deux cents mètres d’une route fréquentée. L’altitude aide bien pour rendre la région moins habitée.
Dès que les villages commencent à s’emboiter ou qu’une large ville pointent son nez, l’exercice du camping sauvage est plus périlleux : beaucoup de personnes, des champs, des usines dégueulasses ou des regards indiscrets.
Pas mal de routes ont des sortes de tunnel ou des canalisations permettant le passage de la pluie qui n’arrive jamais. Le coin est idéal pour camper. Personne n’aura l’idée d’y jeter un coup d’œil et l’espace est plus que suffisant… De véritables palaces sous le bitume.
Seuls quelques hôtels sont autorisés à loger les étrangers. Ils sont en général plutôt chers et limités aux villes. Du coup le camping sauvage est une nécessité.
Sécurité :
La région est sûr n’en déplaise à la police. Par contre, ces derniers sont une engeance.
Il y a des contrôles à chaque entrée et sortie d’agglomération. On peut parfois parvenir à éviter un contrôle en passant sur le trottoir. Ces contrôles prennent du temps et le fait d’en avoir eu un trente minutes avant n’y change rien. Autres carrefours, autres policiers, autres lois. Il est utile d’avoir une traduction (pas besoin que ça soit officielle) de sa nationalité, de la première page de son passeport et d’y indiquer la date de son entrée en Chine. La police passera à l’hôtel et sera plus ou moins intrusive suivant les endroits. Elle peut même décider d’écourter votre séjour. Il arrive souvent que les policiers veulent jouer copain copain avec l’étranger, histoire de moins s’ennuyer. Le voyageur doit loger à l’hôtel mais la police n’est pas en mesure de contrôler l’hébergement des derniers jours ou semaine. Par contre, si elle croise un voyageur quand la nuit approche elle se sentira dans l’obligation de l’envoyer à l’hôtel au besoin manu militari.
Se faire arrêter dans une région où il n’y a pas d’hôtels à des kilomètres juste avant que la nuit ne tombe serait embêtant mais dans ces régions, la police se fait heureusement plus rare. Le plus probable est de se faire interpeler pas trop loin d’un hôtel.
Langues :
Le chinois rend tout incompréhensible mais je n’ai pas l’impression que la langue soit difficile à apprendre. Il suffirait d’un peu de volonté pour atteindre un niveau permettant de se débrouiller pour le minimum.
Par contre leur niveau en langues indo-européennes est très bas, inexistant le plus souvent.
Dans la région, il y a aussi beaucoup de minorités. Le Kazakh et l’Ouïghour sont encore bien répandus. Dans la préfecture autonome mongole de Bayin’gholin, le mongol était de loin minoritaire. Il était parlé avec un accent pas évident mais compréhensible.
Les Chinois (policiers et hôteliers uniquement) sont passés maître dans l’utilisation d’applications de traduction qui permettent de se comprendre plus facilement. Par contre, les relations deviennent robotisées et utilitaires. Je ne suis vraiment pas fun.
Visa :
Visas aux durées de validité variable en fonction des consulats qui fonctionnent à leur manière et qui peuvent tout bloquer pour d’étranges raisons comme un simple tampon turc dans le passeport. Pour montrer patte blanche à l’ambassade, il suffit de réserver des hôtels sur internet ne demandant pas de payement par carte de crédit pour tout le séjour. Il est aussi possible d’utiliser un site offrant des réservations de billets d’avions fictifs ou d’en obtenir un dans une agence. Le plus simple est de faire son visa dans son pays ou d’y envoyer son passeport.
Intérêt touristique :
Franchement, si le but est simplement de faire du vélo, le Xinjiang n’en vaut pas la peine tant la police est gênante. Il vaut mieux choisir un autre massif montagneux ou une autre région de Chine pour profiter de la culture chinoise. La culture locale est étouffée.
L’intérêt de la région est avant tout sa répression policière.
Remarques complémentaires :
Population plutôt sympa mais on ne se comprend pas. Ça ne vaut de loin pas la chaleur des pays alentours.
Derniers commentaires
21.07 | 03:46
MX8NE9M hi go to https://www.tut.by/
23.03 | 06:03
C'est beau, c'est plein de vie et d'humanité; merci pour le partage de tes voyages.
25.12 | 09:32
Lieber Dimitri.
Herzlichen Dank für deinen Besuch. Du hast Spuren bei uns hinterlassen...
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Jasmin
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